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Le petit génie

Wolfgang jeune

Leopold, Nannerl et Wolfgang, par Louis Carrogis de Carmontelle, Lithographie tirée de l'aquarelle 1763

Mozart, portrait posthume par Barbara Kraft, 1819 (actuellement à Vienne, société des amis de la musique)

Anonyme, Mozart en chevalier de l'éperon d'or, 1777, huile

Leopold

 

La correspondance de la famille Mozart représente la principale source d'informations permettant de réaliser une biographie du musicien. Il subsiste au total environ 1200 lettres recensées pour la périodes 1755 - 1791 et environ 400 après 1791.
D'autres sources d'informations proviennent de documentations privées (telles des journaux intimes de contemporains), de documents publics (journaux,...) ou encore des annotations sur les manuscrits autographes de partitions. Il existe un peu plus de 400 manuscrits autographes de partitions de Mozart parfaitement conservés !

... vivre autant d'année qu'il sera nécessaire, jusqu'à ne plus pouvoir faire absolument rien de neuf en musique...

Écrit à l'âge de 25 ans par Wolfgang, mort à 35 ans...


Et maintenant je dois faire face à une grosse dépense: six sonates de Wolfgang à faire graver et destinées à être dédiées à la reine, selon son désir.

Leopold, le 27 novembre 1764 - Wolfgang n'a alors que 8 ans!

Je dois montrer ce miracle au monde, [...] puisque aujourd'hui on contredit tous les miracles.

Leopold, le 30 Juillet 1768

Après que la noblesse viennoise se fut convaincue du talent extraordinaire de mon fils, [...] on fut généralement d'avis qu'il serait merveilleux qu'un enfant de douze ans écrivit un opéra et le dirigea lui-même, ce qui ne s'est jamais vu, ni actuellement ni dans le passé. [...] Seulement - comment aurai-je put l'imaginer! - c'est alors que commencèrent les persécutions contre mon fils.

Leopold, le 21 Septembre 1768

J'aimerai seulement que ma soeur soit à Rome, cette ville lui plairait certainement. L'église Saint Pierre a une beauté régulière tout comme tant d'autres choses ont des lignes régulières.

Wolfgang, le 14 avril 1770

Je suis toujours de ma plus belle humeur: mon coeur est léger comme une plume depuis que je suis hors de ces chicanes!

Wolfgang, le 26 Septembre 1777

Papa chéri,
Je ne puis écrire en vers, je ne suis pas poète. Je ne puis distribuer les phrases assez artistement pour leur faire produire des ombres et des lumières, je ne suis pas peintre. Je ne puis non plus exprimer par des signes et une pantomime mes sentiments, mes pensées, je ne suis pas danseur. Mais je le puis par les sons: je suis musicien.

Wolfgang, le 8 Novembre 1777

Le sieur Schiedenhofen aurait fort bien put me faire savoir depuis longtemps par vous qu'il avait l'intention de célébrer son mariage. Je lui aurais composé de nouveaux menuets à cette occasion. Je lui souhaite de tout coeur du bonheur. C'est malgré tout un mariage d'argent et rien de plus. Je ne me marierais pas ainsi; je veux rendre ma femme heureuse, et non faire mon bonheur grâce à elle. C'est pourquoi je laisse les choses telles qu'elles sont, en jouissant de ma liberté dorée, jusqu'à être en mesure de pouvoir nourrir femme et enfants. Il était indispensable au sieur Schiedenhofen de choisir une femme riche; noblesse obligeait. Les nobles ne doivent pas se marier par goût ou par amour mais uniquement par intérêt, et en fonction de toutes sortes de considérations secondaires. Il ne siérait en outre pas du tout à ces haut personnages d'aimer de surcroît leur épouse, une fois qu'elle a fait son devoir et mis au monde un gros héritier mâle.

Wolfgang, le 7 Février 1778

[...] Lorsqu'il m'arrive de penser que cela va marcher pour mon opéra, alors je me sens tout à fait comme du feu dans le corps et je tressaille des mains et des pieds[...]

Wolfgang, le 31 Juillet 1778

J'ai oublié de vous dire l'autre jour, qu'au concert, ma symphonie (la 17ème) obtint le plus grand succès. Il y avait quarante violons, on avait doublé les bois, il y avait dix altos, dix contrebasses, huit violoncelles et six bassons.

Wolfgang, le 11 avril 1781


Dans un opéra, il faut absolument que la poésie soit la fille obéissante de la musique. Le mieux c'est quand un bon compositeur, qui comprend le théâtre et qui est lui même en état de faire des suggestions, se rencontre avec un poète judicieux, un vrai Phoenix!

Wolfgang, le 13 octobre 1781


Il est grand temps que je t'écrive, si je veux que ma lettre te trouve encore vestale! [...] Accepte, tiré du compartiment poétique de ma cervelle, le petit avertissement que voici :

Tu vas apprendre, dans le mariage, bien des choses,
Qui étaient pour toi une demi-énigme.
Tu vas bientôt savoir, par expérience,
Comment Eve, jadis, a dû s'y prendre
Pour mettre ensuite Caïn au monde.
Cependant soeur, ces devoirs du mariage
Tu les rempliras volontiers de bon coeur;
Car crois-moi, ils ne sont pas pénibles.
Mais chaque chose a deux faces:
Si le mariage apporte beaucoup de joie,
Il apporte aussi des soucis,
Aussi, si ton mari te fait grise mine
Sans que tu croies le mériter,
Un jour de méchante humeur,
Pense: ce n'est là que boutade d'homme!
Et dis: mon maître, que ta volonté se fasse
Le jour, mais la mienne, la nuit!

Ton frère bien sincère, W.A.Mozart

Wolfgang, à sa soeur, le 18 Aout 1784


A six heures je suis parti en voiture avec le comte Canal pour le bal dit de Breitfeld, où la fleur des beautés pragoises a coutume de se réunir. Voilà qui eut été votre affaire mon ami. J'ai l'impression de vous voir courir après toutes ces belles jeunes filles et femmes du lieu. Courir, pensez-vous ? Non ! Clopiner ! Moi, je n'ai pas dansé, et je n'ai pas badiné. L'un parce que j'étais trop fatigué, et l'autre par suite de ma stupidité naturelle.

Wolfgang à Gottfried Von Jaquin, le 15 Janvier 1787 de Prague où Figaro était un réel succès

Ni intelligence élevée, ni imagination, ni toutes deux ensemble ne font le génie. Amour! Amour! Amour! voilà l'âme du génie!

Wolfgang, le 11 avril 1787


Si les gens pouvaient voir dans mon coeur, je rougirais presque. Tout est froid comme glace... Les aimables manières des gens à mon égard me paraissent si vides!

Wolfgang, le 23 septembre 1790


J'arrive à l'instant de l'opéra. Salle comble comme jamais. Le duetto Mann un Weïb, la scène du Glockenspiel bissés comme d'habitude. Mais ce qui m'a fait le plus plaisir, c'est l'approbation par le silence!

Wolfgang, le 7 octobre 1791